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Dans les griffes du loup
Ces temps-ci...
  • ... j'écoute en boucle :
    un peu de tout
  • ... je lis le soir :
    le troisième tome du Trône de fer
  • ... j'aime boire :
    un pastis bien frais
Brouhaha
  • Ookami : Je reviens bientôt... ;)
    Bonne nuit à toi aussi wolf. ^^
  • Bibasse : konban wa. ca a l'air sympa içi. je repasserais, car ma bougie s'éteint
  • Ookami : Merci Bibasse ! Au plaisir de te revoir... ^^
  • Vendredi : Bonjour, Ookami !
  • myel : Juste un bonjour en passant ici à la recherche de nouvelles lectures... Et des bisous avec :)
  • Ookami : Encore faudrait-il que j'arrive à produire de nouvelles écritures... Merci pour ton passage et pour les bisous ^^
  • myel : Joyeux Noël Ookami, et des bisous comme cadeau :)
  • Vendredi : Tu manques, Ookami ! Bisous et bonne année à toi :)
  • Vendredi : 05/06/06: Ookami! T'es passé où?
  • myel : Euh bon début d'été :)

« La vérité est la chose la plus précieuse que nous ayons. Économisons-la. » Mark Twain
Bang
« Mon vieux, » je me dis en forçant un sourire, « avec tout ce que t'as laissé sur le pavé, on se demande comment t'arrives encore à saigner. »
J'étais terrifié, mais c'est tellement plus classe de crever avec le sourire.
La faute à qui ? La mienne ! J'ai été trop con, je me suis fait descendre comme un bleu. J'avais la bonne planque : en embuscade, prêt à exploser la tête du premier type qui passerait l'encadrement de porte. Là-dessus, le type arrive. Je vois l'avant de sa grolle, il s'arrête, se méfie. Il écoute. Je respire lentement, je suis une statue, la statue d'un type qui tient son flingue à deux mains, bras tendus, planqué le long du mur, juste à gauche après la porte. Ça marche : le type a confiance, il avance. Dès que sa tête passera la porte, bang !
Clic.
Arme enrayée, le truc à peu près aussi con qu'une rupture d'anévrisme, la saloperie qui peut arriver à tout le monde sans prévenir. Là, j'étais mort. Ou presque. Oh, ça doit finir par arriver, pas la peine de se gâcher le moment avec des regrets. Il arme.
Bang ! sous l'épaule droite. Bang ! au même endroit à bout portant parce que j'ai fondu sur lui. Notez que je lui en veux pas, c'est le boulot, on a sa fierté de victime. Je rabats son bras vers le sol. Bang ! dans la cuisse. Je commence à douiller sérieusement. Bang ! dans son pied, ha, ha ! De sa main libre, il m'assomme à moitié, je m'effondre au sol. Il me tire une balle dans le flanc et une dans le dos, ce qui devient beaucoup moins drôle. Respectant le scénario établi, la mort s'approche.
Je veux pas finir une balle dans la tête, je veux connaître la fin de façon plus intime. Quitte à mourir, autant crever. Je me démerde pour sortir mon couteau et trancher le tendon d'Achille de mon très honorable enfoiré d'ennemi. Ça, c'est toujours magique, c'est presque dégueulasse tellement c'est facile : le type est instantanément à terre et sachant ce qu'il endure, je ne ne pense pas que j'échangerais ma place avec la sienne. Quoique.
Il peut encore me tuer s'il veut, mais moi je veux pas. J'ai dit que je voulais crever. Moi et la mort, intimes, sans ce connard d'ennemi, que par ailleurs je respecte infiniment. Ce connard. Je dégoupille une grenade pour bien la lui montrer. Il sait que je suis capable de nous faire sauter. Il rampe par la porte d'où il est venu. Je sais qu'il reviendra pas avant d'avoir réglé son petit problème au pied.
Je ne retirerais rien de sa mort. Je balance la grenade dans la direction opposée, réflexe de survie d'un condamné. Elle va se caler sous une armoire avant d'exploser. Je ne me prends qu'un éclat dans le bras et un dans la jambe.
C'est juste après ça que juché sur une jambe et demie, je sors dans la ruelle. La mort viendra mais elle semble vouloir prendre son temps. Et moi je morfle à fond. Vraiment. À en chialer. Mais avec le sourire, tant qu'à faire. Et c'est précisément là que je me dis : « Mon vieux, bla, bla, bla. » Juste histoire de resituer.
Je clopine dans la ruelle, laissant derrière moi, tel le petit chaperon rouge, une traînée de la même couleur. Et je grogne comme le loup de la même histoire. Une main se referme sur mon bras valide. Arnaud, un type de mon unité. À voir son regard, je devine mon état. J'ai envie de tout lui dire. De lui dire merci d'être venu, de lui dire de me laisser là, de lui dire de pas s'inquiéter, mais je peux juste sortir une connerie en souriant :
« Enfoiré. J'espère que t'es pas venu me sauver parce que je suis en train de mourir avec classe.
— Mais quel con. »
J'ai bien aimé sa réponse.
La suite est pas mal non plus, finalement mieux que ma mort super classe : le type dont on sait pas s'il va s'en sortir passe son bras autour du cou de l'autre pour tenir debout. Dommage qu'il y ait pas eu de photos. Faudra qu'on remette ça en prenant l'appareil.
le Dimanche 29 Janvier 2006, 01:27.

Commentaires :

myel
01-02-06 à 17:14

Pas forcément bien placé, mais je trouve ça amusant... ça doit être le cynisme :)

Merci pour ces mots

Bises

 
Ookami
04-02-06 à 00:45

Re:

Ma foi, j'aurais été vêxé que tu trouves ça triste... ^^;

 
Yume66
13-03-06 à 19:11

Re: Re:

Olalal! Kel violence:!!! (lol) Ca doit faire du bien de se défouler!

 


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