Bientôt trois ans.

Comme le temps file !

P.S. : http://b.pnk.fr/

Ookami, pourquoi t'es sans cesse en train de courir derrière mille choses ?
— Parce que si je m'arrête, je comprendrai que tout ce que je chasse, c'est l'air que je déplace.

Ookami, pourquoi rien ne semble t'affecter ?
— Quand on se sait mortel, que peut-on prendre au sérieux ?

Rien ne te touche ?
— Oh, si. Si...

Ookami, tu as l'air malheureux.
— Non, mais quand je souris, j'ai l'air niais.

Ookami, pourquoi un loup ?
— Quand on ne peut avoir, il ne reste qu'à tenter d'être. Et justement, le loup fait partie des choses qui me touchent de manière irrationnelle.

Ookami, pourquoi un blog ?
— Je développe une dépendance à l'attention d'autri, assortie d'un besoin de reconnaissance et d'une foi prétentieuse en mes talents de rédacteur. Ou quelque chose comme ça.

Ookami, c'est pas l'heure de dormir ?
— Oh, si... Par pitié, les autres questions un autre jour.

Ce soir, j'ai beau avoir envie d'écrire, je n'ai aucune inspiration. Et je n'ai pas envie de piocher un texte dans mes archives… Aucun ne correspond à mon humeur du moment. D'ailleurs, il n'en reste plus tant que ça.

Esthétiquement, mon joueb ressemble de plus en plus à ce que je veux qu'il soit. Je suis assez content de l'image de titre, et agréablement surpris de l'harmonie entre ce gris verdâtre et les tons jaunes-orange.

Ça fait trois jours que j'ai pris possession de ce joueb. Partant de la présentation par défaut, je façonne, je remodèle. Jour après jour, j'affine les feuilles de style, je supprime le superflu... J'ajouterai quelques images, je referai les cadres à droite, le titre en haut. Peu à peu, je prendrai possession des lieux. Laissez-moi juste le temps de prendre mes marques. Vous pouvez laisser les vôtres si vous le voulez, bien entendu, histoire de marquer le territoire pour y revenir plus tard.

En attendant, je poste une recette, un poème... Comme pour dire, voici déjà de quoi vous mettre sous la dent — mais attendez demain.

Ce qui ne doit pas vous empêcher d'apprécier dès aujourd'hui ces modestes débuts !

Et pour contrer ce texte insipide qui vous coule sous les yeux, j'exhume sur le champ quelque chose de plus fort qui traîne dans mes archives. Merde, vous êtes quand même pas venus jusqu'ici pour me lire débiter des banalités sur mon joueb !

Voilà, c'est dans les récits, et ça s'appelle Prochaine étape.

Quoi de plus convivial qu'un feu qui crépite doucement ?

Quoi de plus fascinant ? Vital et mortel. Vivant et mort. Unique et changeant. Rassurant et inquiétant. Incertain et paradoxal comme notre monde.
Le feu grogne, rampe, réchauffe et sent, il est animal, apprivoisé et imprévisible, amical et menaçant.

En un mot : excitant.

Le feu, c'est là où l'on cuisine, où l'on se rassemble. C'est là où l'on travaille, où l'on se repose. C'est là où l'on médite.

Bref, c'est une attache qui nous définit par rapport au reste du monde. Il délimite le foyer, et permet aussi d'en sortir pour explorer le monde.

C'est ce que ce journal se propose de faire. Nous sommes ici dans mon foyer, et vous y êtes les bienvenus. Parfois, souvent, nous sortirons. Nous voyagerons. Nous penserons. Nous rigolerons. Et nous rentrerons. Nous boirons, nous mangerons. Sans bouger. Vous, devant votre ordinateur. Nous, au coin du feu.