Session
Dans les griffes du loup
Ces temps-ci...
- ... j'écoute en boucle :un peu de tout
- ... je lis le soir :le troisième tome du Trône de fer
- ... j'aime boire :un pastis bien frais
Rayonnages
Brouhaha
- Ookami : Je reviens bientôt... ;)
Bonne nuit à toi aussi wolf. ^^ - Bibasse : konban wa. ca a l'air sympa içi. je repasserais, car ma bougie s'éteint
- Ookami : Merci Bibasse ! Au plaisir de te revoir... ^^
- Vendredi : Bonjour, Ookami !
- myel : Juste un bonjour en passant ici à la recherche de nouvelles lectures... Et des bisous avec :)
- Ookami : Encore faudrait-il que j'arrive à produire de nouvelles écritures... Merci pour ton passage et pour les bisous ^^
- myel : Joyeux Noël Ookami, et des bisous comme cadeau :)
- Vendredi : Tu manques, Ookami ! Bisous et bonne année à toi :)
- Vendredi : 05/06/06: Ookami! T'es passé où?
- myel : Euh bon début d'été :)
Bons voisins
« L'essentiel n'est pas la flûte, ni ce qu'elle joue, mais le visage derrière la flûte et qui en joue. » Colette
Envie
J'ai envie qu'il se passe quelque chose.
J'ai envie que la terre tremble et de me retrouver coincé sous les décombres. J'ai envie qu'un type défonce ma porte, me foute un flingue sur la tempe et me prenne en otage. J'ai envie qu'un accident chimique ou nucléaire m'oblige à sauter dans la voiture et à partir loin, n'importe où, par la première route que je trouverai. J'ai envie qu'une longue coupure de courant généralisée nous ramène au dix-neuvième siècle. J'ai envie qu'une météorite percute la Terre et bouleverse le climat. J'ai envie que les avions ne volent plus, que les trains n'avancent plus, que les voitures ne roulent plus, que chaque homme se déplace avec ses propres muscles pour se rappeler l'existence de son corps, pour se rappeler ce qu'est un kilomètre, ce qu'est la sueur, ce qu'est la fatigue, ce que sont la faim et la soif. J'ai envie que l'eau ne soit plus potable. J'ai envie que le téléphone disjoncte, que l'internet plante, que les satellites s'abîment dans l'atmosphère. J'ai envie qu'il fasse noir la nuit, que les briquets soient vides, les allumettes mouillées, et que les hurlements des bêtes sauvages se rapprochent. J'ai envie que le vent abatte arbres et maisons, que la pluie détrempe ma peau et rabatte mes cheveux sur mon visage. J'ai envie que la foudre mette le feu à la ville. J'ai envie que rôdent mille chiens sauvages dans les rues désertes. J'ai envie de ramper pour ne pas être vu, de saboter pour ne pas être suivi. J'ai envie d'aider quelqu'un à fuir. J'ai envie de dormir dans la forêt. J'ai envie de survivre, d'utiliser mes billets pour allumer le feu et ma carte bancaire pour gratter les carcasses. J'ai envie d'être blessé et de soigner des blessures. J'ai envie de me gourer de champignons et de délirer pendant trois jours à la frontière de la mort. J'ai envie de vénérer le dieu Arbre, le dieu Caillou, le dieu Ruisseau et le dieu Terre. J'ai envie de joie et de tristesse. J'ai envie de vie et de mort.
Et j'ai envie de leur crier, à tous, qu'eux ils en ont peur, mais que moi j'en ai envie !
J'ai envie que la terre tremble et de me retrouver coincé sous les décombres. J'ai envie qu'un type défonce ma porte, me foute un flingue sur la tempe et me prenne en otage. J'ai envie qu'un accident chimique ou nucléaire m'oblige à sauter dans la voiture et à partir loin, n'importe où, par la première route que je trouverai. J'ai envie qu'une longue coupure de courant généralisée nous ramène au dix-neuvième siècle. J'ai envie qu'une météorite percute la Terre et bouleverse le climat. J'ai envie que les avions ne volent plus, que les trains n'avancent plus, que les voitures ne roulent plus, que chaque homme se déplace avec ses propres muscles pour se rappeler l'existence de son corps, pour se rappeler ce qu'est un kilomètre, ce qu'est la sueur, ce qu'est la fatigue, ce que sont la faim et la soif. J'ai envie que l'eau ne soit plus potable. J'ai envie que le téléphone disjoncte, que l'internet plante, que les satellites s'abîment dans l'atmosphère. J'ai envie qu'il fasse noir la nuit, que les briquets soient vides, les allumettes mouillées, et que les hurlements des bêtes sauvages se rapprochent. J'ai envie que le vent abatte arbres et maisons, que la pluie détrempe ma peau et rabatte mes cheveux sur mon visage. J'ai envie que la foudre mette le feu à la ville. J'ai envie que rôdent mille chiens sauvages dans les rues désertes. J'ai envie de ramper pour ne pas être vu, de saboter pour ne pas être suivi. J'ai envie d'aider quelqu'un à fuir. J'ai envie de dormir dans la forêt. J'ai envie de survivre, d'utiliser mes billets pour allumer le feu et ma carte bancaire pour gratter les carcasses. J'ai envie d'être blessé et de soigner des blessures. J'ai envie de me gourer de champignons et de délirer pendant trois jours à la frontière de la mort. J'ai envie de vénérer le dieu Arbre, le dieu Caillou, le dieu Ruisseau et le dieu Terre. J'ai envie de joie et de tristesse. J'ai envie de vie et de mort.
Et j'ai envie de leur crier, à tous, qu'eux ils en ont peur, mais que moi j'en ai envie !
le Vendredi 12 Novembre 2004, 09:35.
Commentaires :
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Envie de quelque chose qui ferait tout changer. Envie du bruit des vagues qui s'empalent sur les falaises, envie d'orage, de vent, de pluie. Envie de pouvoir me reposer vraiment juste une fois, envie qu'on m'aime, envie qu'on me laisse tranquille. J'ai aussi envie de voir certaines personnes, envie d'envoyer promener les autres, envie de crier, de pleurer, d'avoir mal.
J'ai envie de m'éteindre comme une bougie et d'être rallumée après, envie de devenir un torent, froid et dangereux, qui deferle à toute vitesse.
Envie de manger des pâtisseries aux miel dans un harem du XVème siècle, envie de vomir toutes mes tripes sur le monde qui me fait mal.
Envie de crier que j'aime, envie de crier que le monde est injuste, envie de rire jusqu'à en crever.
Envie de toutes ces choses que je ne peux pas faire. Envie de casser les murs de ma prison de diamant, solide et transparante.
Envie de lire, mais pas envie de tenir le livre ouvert. Envie d'écrire, mais pas de réfléchir.
Envie de tout, de rien.