C'est un de ces rêves qu'on souhaite garder en soi. Un rêve auquel ma journée est restée suspendue. Un fragment précieux d'émotion subjective.

Je me trouve sur une grande place où des gens sont rassemblés. Sans savoir quoi, je sais qu'un évènement difficile vient de se passer. Je suis assis sur un banc. Collée à mon flanc, une jeune fille que je sais connaître. Son visage est presque androgyne, ses cheveux sont blonds et courts. Elle semble perdue, triste. Peut-être n'a-t-elle plus nulle part où aller. Doucement, je la serre contre moi. Je demande avec douceur : « tu veux vivre avec moi ? » Elle tourne ses yeux vers moi, regard où le désespoir toujours présent commence à peine à s'effacer. « Oui » souffle-t-elle. J'entends qu'elle est heureuse, enfin. Je dépose un léger baiser sur sa joue, comme on fait à un enfant pour le rassurer. Chacun de nous est très ému. Je suis comblé.

Heureux et troublé depuis mon réveil. Mais j'ai peur que ça ne s'explique pas par des mots.