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Dans les griffes du loup
Ces temps-ci...
  • ... j'écoute en boucle :
    un peu de tout
  • ... je lis le soir :
    le troisième tome du Trône de fer
  • ... j'aime boire :
    un pastis bien frais
Brouhaha
  • Ookami : Je reviens bientôt... ;)
    Bonne nuit à toi aussi wolf. ^^
  • Bibasse : konban wa. ca a l'air sympa içi. je repasserais, car ma bougie s'éteint
  • Ookami : Merci Bibasse ! Au plaisir de te revoir... ^^
  • Vendredi : Bonjour, Ookami !
  • myel : Juste un bonjour en passant ici à la recherche de nouvelles lectures... Et des bisous avec :)
  • Ookami : Encore faudrait-il que j'arrive à produire de nouvelles écritures... Merci pour ton passage et pour les bisous ^^
  • myel : Joyeux Noël Ookami, et des bisous comme cadeau :)
  • Vendredi : Tu manques, Ookami ! Bisous et bonne année à toi :)
  • Vendredi : 05/06/06: Ookami! T'es passé où?
  • myel : Euh bon début d'été :)

« De bons amis, de bons livres et la conscience somnolente, voilà le secret du bonheur. » Mark Twain
Petit garçon, si tu me voyais
Je me rappelle ce petit garçon sage plongé dans ses livres. Des livres de toutes sortes : des romans, des BD, des dictionnaires, des fascicules, des revues... C'était un petit garçon normal, peut-être un peu timide, toujours discret, mais il avait de bons amis — il a toujours été entouré d'amis. Il n'a jamais été très souriant, et pourtant il n'a jamais été très triste. Il a toujours eu des parents et un frère qui l'aimaient. Ses parents lui ont appris à ne pas prendre les choses de la vie avec trop de sérieux, ni trop de conformisme. Ils lui ont appris que la plupart des choses ne sont pas graves. Ils ont fait de lui quelqu'un de suffisamment sensible, suffisamment subtil, et quelqu'un de solide. Il a toujours été un peu fier de se sentir en marge. D'être celui qui sourit en voyant une sittelle descendre le long d'un tronc, quand les autres se moquent bien d'un bête oiseau. Ses qualités lui ont souvent donné la force d'accepter ses faiblesses.
Le garçon grandissant n'eut jamais le courage d'approcher sérieusement une fille. Le courage, voire le besoin. Il ne se sentait pas en manque d'affection, toujours entouré par sa famille, ses amis, les livres, les films, les occupations, les études... Il rêvait de rêver comme Verlaine : une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime... Mais l'amour restait absent. Ce rêve, il ne le faisait pas. Alors, un peu amer, il haussait les épaules en se disant qu'il ne sert à rien de se tracasser pour ce qui ne dépend pas de soi. Il se disait qu'il était absurde de créer un besoin absent. Et il s'occupait de sécuriser son avenir. Quand cet avenir se brouillait, il s'adressait à lui-même un petit sourire narquois : allez, t'en fais pas. Bien peu de choses sont graves. Alors il acheva ses études, trouva un travail et vacilla.

Il était seul. Désespérément seul. Il avait toujours ses amis, sa famille... Mais il venait aussi d'acquérir sa vie. Sa propre vie, qu'il traversait sans qu'on lui tienne la main. Le garçon, devenu homme, supportait de n'avoir personne pour soulager sa peine ; il ne supportait pas de n'avoir personne avec qui partager ses joies. Il savait désormais vivre sans personne qui le protège ; mais n'avoir personne à protéger était une peine immense.
L'homme se retourna. Il vit le petit garçon, le garçon, le jeune homme, qui avaient toujours fait ce qu'il fallait. Il n'était plus eux ; mais il était fier d'eux. Alors il regarda l'horizon devant lui avec un petit sourire en coin. T'en fais pas.
le Mardi 19 Octobre 2004, 10:12.

Commentaires :

myel
19-10-04 à 18:12

joli, mignon, dirais-je...
c'est toi? ce petit garçon seul mais pas solitaire?
question indiscrète, j'avoue, enfin, rien ne t'oblige à répondre...
:-D
myel

 
Ookami
20-10-04 à 10:35

Oui, c'est en partie moi. Enfin, certains jours, car généralement je supporte bien la solitude. Je sais pas trop ce qu'il en sera à l'avenir, mais je m'en fais pas ;)

La vérité est une bête farouche : dès que le stylo se pose, la voilà qui s'enfuit. Toujours plus loin, toujours plus craintive... Il faut écrire longtemps et sans la brusquer, alors peut-être elle revient nous voir. Sans trop s'approcher.

 
Vendredi
19-10-04 à 18:47

T'en fais pas

Eh bien, rien que parce que tu y penses, tu donnes une impulsion pour changer les choses, n'est-ce pas ? ;)

 
Ookami
20-10-04 à 10:41

Re: T'en fais pas

Effectivement. Mais je ne suis même pas sûr de croire en ce que j'ai écrit... D'ailleurs j'ai rangé ce texte dans Récits.

Advienne que pourra !

 


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